2009/05/15
Civil society wants substance, not procedural delays at UN Conf on crisis
Social Watch
A statement calling upon governments not to take procedural arguments as an excuse to further delaying the substantive negotiations on the urgently needed global policy responses to the current crisis is being circulated to negotiators at the UN.
Statement on the negotiations about the outcome of the UN Conference on the World Financial and Economic Crisis and its Impact on Development
May 15, 2009
1. We are facing a global systemic crisis, which originated in the rich countries of the North, their unsustainable consumption and production patterns and the irresponsible economic behavior of their dominant social actors. The crisis affects billions of people all over the world, pushing many millions of them into unemployment and poverty, and violating their economic, social and cultural rights.
2. The response of the G20 was not sufficient to address the root causes of these multiple crises of food, climate, financial markets and sustainable development.
3. The global crisis needs a global response involving all societies that are affected by crisis. Therefore, the United Nations is the only legitimate forum through which the crisis can be resolved. This is the reason why we highly welcomed the decision of governments in Doha to hold a UN Conference on the world economic and financial crisis and its impact on development.
4. Since the Doha Conference it has taken diplomats in New York more than 16 weeks to agree on the modalities of the “Crisis Conference“. They are responsible for the delay, they are responsible for the lack of time for the substantive negotiations on the outcome of the conference.
5. Civil Society Organizations and Networks produced comprehensive statements listing their recommendations and demands on how to address the current crisis, starting with the “Civil Society Benchmark Paper” in the run-up to the Doha Conference 2008.
6. Many of our demands are reflected in the recommendations presented by the “Stiglitz Commission” in March 2009. For this reason we regard these recommendations as a good basis on which to build a new global economic and financial system .
7. Many of our positions are also reflected in the first draft outcome document presented by the President of the General Assembly (PGA) on 8 May 2009. We understand that the recommendations in this document contain short-term measures that have to be implemented immediately as a response to the current crisis, such as the sufficient funding for a global stimulus package, and long-term measures, such as the establishment of a new Global Reserve System or the proposal for a Global Tax Authority. We agree that the UN conference in June has to come up with immediate responses to the crisis and simultaneously decide on an intergovernmental time-bound process towards the long-term reforms.
8. In contrast, the draft document by the Co-Facilitators, dated 6 May 2009 neither specifies the necessary short-term actions nor does it contain concrete commitments for longer-term structural reform measures. It mainly reconfirms - by recycling already agreed language - decisions taken at the Doha Conference and the G20 Summits. The policy recommendations in this document lack any sense of urgency. The recommendations on institutional reforms (para. 47) are interesting but, according to the Co-Facilitators, they only “might be considered”. Such a diplomatic phrase makes any recommendation completely useless. If governments agreed on such an outcome document, they would further weaken the UN as the global forum for economic policy coordination and decision making and would completely fail to find meaningful answers to the current crisis.
9. We understand that under the current time pressure it will be difficult for governments to agree on a comprehensive set of radical reform measures as outlined in the draft of the PGA. But, a consensus on many concrete reform proposals that are on the table can still be reached. Among the decisions that are of high priority and could be taken at the UN Conference without any further delay are the following:
- The initiative to establish a Global Panel on Systemic Risks in the World Economy, following the model of the Intergovernmental Panel on Climate Change, bringing together academics, civil society and policy makers.
- The decision to upgrade the Committee of Experts on International Cooperation on Tax Matters to an intergovernmental Commission on Tax Matters as a functional commission of ECOSOC by the end of 2009.
- The political commitment to introduce an internationally coordinated Financial Transaction Tax in order to mobilize additional resources for a short-term Global Stimulus Fund and the longer-term implementation of the Internationally Agreed Development Goals, including the MDGs.
- The establishment of a Global Economic Coordination Council within the UN system.
- The decision to review the Agreement between the UN and the Bretton-Woods-Institutions (BWIs) in order to enhance coordination and policy coherence by integrating the BWIs as specialized agencies completely into the UN system.
10. We call upon governments not to take procedural arguments as an excuse to further delaying the substantive negotiations on the urgently needed global policy responses to the current crisis.
Français
La société civile demande de la substance, et non des arguments procéduraux à la Conférence des Nations Unies sur la crise
Signez la déclaration du 15 mai 2009 à propos des négociations sur les aboutissements de la Conférence des Nations Unies sur la crise économique et financière mondiale et son impact sur le développement
15 mai 2009
1. Nous sommes confrontés à une crise systémique mondiale qui a pris naissance dans les pays riches du Nord, en raison de leur consommation débridée, de leurs modèles de production et du comportement économique irresponsable de leurs acteurs sociaux les plus influents. La crise affecte des milliards de personnes dans le monde entier, précipite plusieurs millions d’entre eux dans le chômage et la pauvreté et viole leurs droits économiques, sociaux et culturels.
2. La réponse du G20, trop limitée, ne comporte pas de mesures concernant les causes premières de ces crises multiples -crise alimentaire, crise climatique, crise des marchés financiers, crise du développement durable.
3. La crise mondiale requiert une réponse mondiale impliquant toutes les sociétés affectées. L’ONU est donc le seul forum légitime au travers duquel il est possible de trouver des solutions. Aussi avions-nous vivement applaudi la décision des gouvernements à Doha de tenir une Conférence des Nations Unies sur la crise économique et financière mondiale et son impact sur le développement.
4. Depuis la Conférence de Doha, il a fallu plus de 16 semaines aux diplomates pour se mettre d’accord sur les modalités de cette « Conférence de crise ». Ils sont responsables de ce retard, ils sont responsables du peu de temps qu’il reste pour mener des négociations consistantes sur les aboutissements de la Conférence.
5. Les organisations et les réseaux de la société civile ont émis un certain nombre de déclarations récapitulant leurs recommandations et leurs demandes sur les façons de faire face à la crise ; la première intitulée « Civil Society Benchmark Paper » a été publiée au lendemain de la Conférence de Doha de 2008.
6. Les recommandations de la « Commission Stiglitz » en mars 2009 font écho à beaucoup de nos demandes. C’est pourquoi nous considérons que ces recommandations constituent une bonne base pour la construction d’un nouveau système économique et financier mondial.
7. Le premier avant-projet présenté par le Président de l’Assemblée Générale, le 8 mai 2009, concorde, lui aussi, avec beaucoup de nos positions. Nous comprenons que les recommandations que contient ce document portent sur des mesures à court-terme qui doivent être appliquées immédiatement pour répondre à la crise actuelle, comme la mise à disposition de fonds suffisants pour financer un plan de relance mondial, et des mesures à long-terme, comme la création d’un Système de réserve mondial ou la proposition d’une Autorité fiscale mondiale. Nous pensons aussi que la Conférence de juin des Nations Unies doit fournir des réponses immédiates à la crise et en même temps décider d’un processus intergouvernemental de réformes à long-terme et du calendrier de ce processus.
8. Par contre, dans l’avant-projet des co-modérateurs, daté du 6 mai 2009, il n’y a ni spécification d’actions indispensables à court terme, ni engagement concret à des réformes structurelles à long-terme. En gros, il confirme - en termes recyclés - les décisions prises lors de la Conférence de Doha et lors des Sommets du G20. Il n’y a aucune connotation d’urgence dans les recommandations politiques. Les recommandations sur les réformes institutionnelles (para. 47) sont dignes d’intérêt, mais aux dires des co-modérateurs eux-mêmes, ce ne sont que des recommandations que « l’on pourrait prendre en considération ». C’est le genre de phrase diplomatique qui rend une recommandation totalement inutile. Si les gouvernements paraphent un tel document final, ils vont un peu plus affaiblir les Nations Unies en tant que forum mondial de coordination de la politique économique et de décision, et leur échec à trouver des réponses réelles à la crise actuelle sera total.
9. Nous comprenons que vu le peu de temps imparti il va être difficile aux gouvernements de se mettre d’accord sur la totalité des réformes radicales suggérées par le Président de l’Assemblée Générale dans son avant-projet. Mais il est encore possible d’obtenir un consensus sur beaucoup des réformes concrètes qui ont été proposées. Les décisions les plus urgentes et que la Conférence des Nations Unies pourrait prendre sans attendre sont :
* La création d’un Panel mondial sur les risques systémiques dans l’économie mondiale, sur le modèle du Panel intergouvernemental sur le changement climatique, réunissant des universitaires, des représentants de la société civile et des responsables politiques.
* La décision de transformer le Comité d’experts de la coopération internationale en matière fiscale en une Commission intergouvernementale en matière fiscale, qui serait une commission fonctionnelle de l’ECOSOC, avant la fin de l’anée 2009.
* L’engagement politique d’instaurer au niveau international une Taxe sur les transactions financières, pour, à court-terme, mobiliser des ressources supplémentaires pour un Fonds mondial de relance, et à long-terme, réaliser les Objectifs de développement qui ont fait l’objet d’un accord au niveau mondial, en particulier les OMD.
* La création d’un Groupe de travail intergouvernemental, qui aura un mandat précis, de durée limitée, pour définir les modalités et les termes de référence d’un Conseil mondial de coordination économique au sein du système des Nations Unies. Ce groupe de travail devra agir de façon transparente et devra être ouvert à la participation des ONG.
* La décision de réviser l’Accord entre les Nations Unies et les Institutions de Bretton-Woods dans le but d’améliorer la coordination et la cohérence politique, en intégrant complètement ces Institutions au système des Nations Unies, en tant qu’agences spécialisées
10. Nous appelons les gouvernements à ne pas s’abriter derrière des arguments procéduraux pour s’autoriser à ajourner les négociations sur les mesures politiques qu’il est indispensable de prendre d’urgence pour répondre à la crise actuelle.
Signatories
Jens Martens and James Paul, Global Policy Forum │
Roberto Bissio, Social Watch │
Beverly Keene, Jubilee South │
Andrea Baranes and Antonio Tricarico, Campagna per la Reforma della Banca Mondiale │
Mirjana Dokmanovic, Women and Development Europe (WIDE)│
Gigi Francisco, Development Alternatives wirh Women for a New Era (DAWN) │
Patricia Blankson Akakpo, Network for Women's Rights in Ghana (NETRIGHT) and ABANTU for Development (ROWA) │
Josep Xercavins i Valls │
Philo Morris, Medical Mission Sisters │
Aldo Caliari, Center of Concern │
Rudy De Meyer, 11.11.11 │
Verena Winkler and Simon Stocker, Eurostep │
Eva Friedlander, WAC, the International Women's Anthropology Conference │
Luke Fletcher, Jubilee Australia │
Anne Jellema, Action Aid │
Mark Herkenrath, Alliance Sud, Switzerland │
Klaus Schilder, terre des hommes Germany │
Magaly Pineda, CIPAF, Rep.Dominicana │
Feminist Task Force of the Global Call to Action against Poverty │
Arjun Karki, LDC Watch │
Sarba Khadka, South Asia Alliance for Poverty Eradication-SAAPE │
Mana Dahal Rural Reconstruction Nepal-RRN │
Edward Oyugi, Social Development Network, Nairobi, Kenya │
Oksana Kisselyova, Liberal Society Institute, Ukraine │
Cartas A. Kapele, Children Education Society (CHESO), DAR ES SALAAM – TANZANIA │
Fernanda Carvalho, IBASE - Brazilian Institute for Social and Economic Analysis │
EURODAD │
ATTAC Hungary │
Milan Smrz, Czech section of Eurosolar │
Joseph M. Sammut, Social Watch, Malta │Christine Andela - COSADER (Collectif des ONG pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Rural) - Cameroun│
EURODAD │
Marta Benavides - Instituto Internacional de Cooperación entre Pueblos (IICP) - El Salvador │
GCAP - Sudan│
Jubilee Debt Campaign (UK) │
Tom Kucharz, Ecologistas en Acción (Spain) │
Transnational Institute │
Institute for Policy Studies, Global Economy Project │
Dr. Hassan Abdel Ati - National Civic Forum - Sudan │
Malgorzata Tarasiewicz - Network of East-West Women, NEWW-Polska │AWID (Association for Women¹s Rights in Development) │
Rede Brasil sobre Instituições Financeiras Multilaterais │
Marek Hrubec, Centre of Global Studies, Czech Republic │
Zelená Pro Planetu, Czech Republic │
Henri Valot, Policy Advisor CIVICUS: World Alliance for Citizen Participation │
Professor Aijaz Qureshi: Social Watch Pakistan- IDF │
Zulfiqar Halepoto- Sindh Democratic Forum (SDF) and Social Watch Pakistan │
Nazeer Memon- Sindh Agriculture Forum │
Abrar Kazi - SDF- water expert and technocrat │
Rural Reconstruction Nepal (RRN) │
Public Finance Monitoring Center │
Women's Working Group on Financing for Development │
Egyptian Association For Community Participation Enhancement (EACPE) │
CARDET, Cyprus │
National Social Watch Coalition - India │
Action for Economic Reforms │
Philippine Rural Reconstruction Movement (PRRM) │
Arab NGO Network for Development (ANND) │
Ziad Abdel Samad │
Mariama Williams, Integrated Policy Research Institute (IPRI) │
Yves Conze, Integrated Policy Research Institute (IPRI) │
Carla Bakboord, MSc Cultural Anthropologist, Executive Director Equality & Equity for Gender&Social Development, Suriname │
El Amel Association For Social Development in Algeria │
Women for Change │
Genoveva Tisheva- Bulgarian Gender Research Foundation │
Tomas Tozicka - Jubilee Czech │
Hanaa Edwar, Iraqi AlAmal Association │
David Obot (NURRU), Kampala-Uganda │
J.B.Kwesiga (DENIVA), Uganda │
Hamarneh, Vanda, Syria │
Consumers Association of Penang │
Friends of the Earth, Malaysia │
KOPIN (Koperazzjoni Internazzjonali) Malta │
Instituto Latinoamericano de Servicios legales Alternativos (ILSA) - Colombia │
Klaus Heidel, Werkstatt Ökonomie e.V., spokesperson Social Watch Deutschland/Forum Weltsozialgipfel (Social Watch Germany) │
International Gender and Trade Network (IGTN) │
Rene Suša, Humanitas, Society for human rights and supportive action, Slovenia │
Africa Development Interchange Network (ADIN) │
Sanayee Development Organization (SDO) Kabul, Afghanistan │
UK Coalition Against Poverty. Eileen Devaney │
Baudouin Schombe, Coordonnateur National Reprontic │
Bretton Woods Project (UK) │
FOCO - Foro Ciudadano de Participación por la Justicia y los Derechos Humanos │
DECIDAMOS, Campaña por la Expresión Ciudadana, Paraguay │
Social watch Mocambique │
Jiri Silny, Ecumencial Academy Prague, Czech Republic │
Vagn Berthelsen, Secretary General of IBIS │
Sisters of Mercy (of the Americas) │
Marta Scarpato, Consultora sindical, Italia │
Mayalu Matos Silva, Brazil │
Carlos Martinez Garcia, Presidente de ATTAC España │
Martín Pascual, Fundación Cenda, Chile │
CIDEP, Asociación Intersectorial para el Desarrollo Económico y el Progreso Social (El Salvador) │
Reseau Marocain pour le Droit a la Sante, Dr Aziz RHALI. Maroc │
Antonio J. González Plessmann, Activista venezolano de Derechos Humanos │
WEDO (Women's Environment and Development Organization)│ Red de Control Ciudadano, Costa Rica │
Secours-Catholique/Caritas France │
Instituto de Estudos Sócioeconômicos – INESC, Brasil │
Lunaria, Italy │
War on Want │
Carlos Martinez Garcia, Presidente de ATTAC España │
Socio Economic Rights Initiaitive/Social Watch Nigeria │ Global Economy Program │
Coordinación de ONG y cooperativas - CONGCOOP │
Uganda Coalition for Sustainable Development │
SLUG - The Norwegian Coalition for Debt Cancellation │ African Women's Development and Communication Network/FEMNET Africa │
African Women's Development and Communication Network/FEMNET Africa │
K.U.L.U.-Women and Development, Denmark │
Plataforma 2015 y más, España │
Third World Network │
CAP │
SAM │
Red Latinoamericana sobre Deuda, Desarrollo y Derechos – LATINDADD │
Women Headed Households Empowerment (PEKKA) │
Kerstin Sack, Attac Germany │
|
|
|
|